Sommaire N. B. Les mots placés entre crochets ne sont volontairement pas retranscrits en vraie phonétique mais à partir des lettres de l’alphabet, pour des raisons de clarté et de compréhension. Les rectifications orthographiques de 1990 qui sont citées n’ont pas été adoptées par le Projet Voltaire et sont donc laissées à l’appréciation du lecteur. ABASOURDIR La tentation : dire [abassourdir] en pensant à « assourdir ».La bonne prononciation : le « s » se trouvant entre deux voyelles, on prononce [abazourdir]. ANANAS La tentation : dire [ananass] en faisant entendre le « s ».La bonne prononciation : le langage soutenu préfère [anana], mais le langage courant/régional accepte aussi [ananass]. Vous avez donc le choix. CARROUSEL La tentation : prononcer [carroussel].La bonne prononciation : même règle que pour « abasourdir » ; placé entre deux voyelles, le « s » se prononce comme un « z », d’où [carouzel]. EXSANGUE La tentation : passer le « s » sous silence et dire [exangue].La bonne prononciation : [èksangue]. FÉERIE La tentation : ajouter un accent aigu sur le second « e », ce qui donne [féérie].La bonne prononciation : conformément à l’orthographe du mot, soit [férie], sur le modèle de « fée » dont il est issu. * La réforme orthographique de 1990 préconise d’écrire « féérie » et « féérique » pour se conformer à la prononciation courante. Découvrez nos solutions en orthographe et en expression. GABEGIE La tentation : ajouter un accent aigu sur le premier « e », ce qui donne [gabégie].La bonne prononciation : le « e » étant muet, on prononce [gab’gie]. GAGEURE La tentation : dire [gajeure] parce que, d’habitude, « e + u » se prononce [eu].La bonne prononciation : [gajure]. Ici, la voyelle « e » est muette ; elle sert simplement à donner le son [je], comme dans le prénom Georges.* Pour guider la prononciation, un tréma a été introduit en 1990 sur le « u » de gageure, devenu « gageüre ». GENÈSE La tentation : ajouter un accent aigu sur le premier « e » pour faire [génèse].La bonne prononciation : conforme à l’orthographe du mot, soit [genèse]. MAGNAT La tentation : prononcer [mania] sur le modèle de « magnanime ».La bonne prononciation : [mag-nat]. MŒURS La tentation : faire entendre le « s » final et prononcer [meurss].La bonne prononciation : l’usage traditionnel (pour ne pas dire vieilli) rend le « s » muet, mais dans le langage courant, il se prononce, et permet d’éviter la confusion avec le verbe mourir (meurt). Vous avez donc le choix. OIGNON La tentation : dire [ouanion], parce qu’on a toujours appris que « o + i » donnait le son [oi], comme dans « oie ».La bonne prononciation : [onion]. Historiquement, la lettre « i » servait à « mouiller » la graphie gn afin qu’« oignon » ne se prononce pas comme « gnou ».* Pour les réformateurs de 1990, ce « i » est désormais de trop : ils préconisent d’écrire « ognon ». PUGNACE La tentation : dire [puniass] sur le modèle d’« ignare » !La bonne prononciation : la même que « magnat », soit [pug-nass]. RÉBELLION La tentation : supprimer l’accent aigu sur le premier « e » en pensant à l’adjectif « rebelle » et dire [reubellion].La bonne prononciation : conforme à l’orthographe du mot, soit [rébellion]. REHAUSSER La tentation : ajouter un accent aigu sur le premier « e » pour faire [réhausser].La bonne prononciation : conforme à l’orthographe du mot, soit [reuhausser]. … et quelques noms propres BOURG-EN-BRESSE se dit [bourkanbresse]. LUBERON se prononce comme il s’écrit, soit [Lubeuron]. MONTPELLIER peut se prononcer [montpeulier] ou [montpélier], conformément à sa racine occitane. La marque de couteaux LAGUIOLE se prononce [Layol]. Le nom de la romancière Madame de STAËL se dit [Stal]. Enfin, celui du sémiologue Roland BARTHES se prononce [Barthe] et non pas [Barthez], comme l’avait fait un ancien président de la République française… sur le retour ! À lire également : 20 mots à prononcer (enfin) correctement : la suite ; ces mots pour enrichir son vocabulaire. Sandrine Campese Publié par Sandrine