1- Résolution = dissolution Terme technique, « résolution » a d’abord désigné l’action de se dissoudre, de se désagréger. On parle notamment de la résolution de la neige en eau. Puis c’est en médecine que « résolution » s’est développé pour qualifier le retour à l’état normal d’un tissu enflammé ou le relâchement total d’une tension musculaire. Au XVIe siècle, le terme rejoint le domaine juridique, à propos de l’annulation d’un contrat. Plus récemment, nous nous soucions de la résolution de nos imprimantes et de nos appareils photo, c’est-à-dire du nombre de pixels affichés ou capturés par unité de longueur. Ici encore, c’est l’idée de décomposition qui prédomine. 2- Résolution = solution Son apparition en mathématiques (la résolution d’une équation) va de pair avec sa généralisation dans le langage courant pour « action d’élucider, de trouver une solution à un problème ». Ce passage du complexe au simple se retrouve en musique où une résolution désigne la séparation des voix dans un canon ou le procédé harmonique consistant à résoudre une dissonance. À bon entendeur, si j’ose dire ! 3- Résolution = décision De « résoudre » à « se résoudre », il n’y a qu’un pas. Dès le Moyen Âge, « résolution » s’applique au fait de se déterminer, et par métonymie, à la décision prise. Il recouvre plus largement le caractère d’une personne résolue, faisant preuve de fermeté et de courage. De là découlent nos bonnes résolutions (d’ailleurs, « bonnes » n’est-il pas de trop ?), qui ne sont autres que de sages décisions. Dans un registre plus sérieux, la résolution est une décision exprimée par une assemblée, un comité, un congrès, à propos d’un problème qui lui est soumis. On parle ainsi des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Sont-elles plus difficiles à tenir que nos promesses de ne plus abuser de chocolat ? Rien n’est moins sûr ! Sandrine Campese Lisez aussi sur ce blog : les jeux de mot : le rébus ; la signification des noms dans Astérix ; les jeux de mot : l’anagramme. Publié par Sandrine