Sommaire 1 – agenda. Dérivé du verbe latin agere, qui a donné « agir », l’agenda était, au Moyen Âge, le registre des offices du jour. En créant l’agenda « dans le nuage » (cloud), nous n’avons fait que renouer avec son origine divine ! 2 – a priori. Comme a posteriori, il est apparu dans le langage scientifique au XVIIe siècle. A priori désigne ce qui est fait « avant vérification par l’observation ou l’expérience ». Employé comme nom, il est synonyme de « préjugé ». 3 – et cetera. Cette locution latine, également orthographiée et caetera, signifie littéralement « et tous les autres ». En français, on la prononce [étsétéra] et on l’abrège « etc. » 4 – fac-similé. Le latin fac simile veut dire « fais une chose semblable ». Il est devenu fax, par emprunt à l’abréviation anglaise de fac-simile, puis « télécopie » en bon français. Pour en arriver là, il eût été plus simple de conserver le latin ! 5 – gratis. Le latin gratis signifie « gracieusement, par complaisance ». De nos jours, est gratis ce qui ne coûte rien (un spectacle gratis). Le terme est concurrencé par « gratuit ». Découvrez nos solutions en orthographe et en expression. 6 – idem. Littéralement, idem est « la même chose ». Depuis que Patrick Swayze a répondu « idem » au « je t’aime » de Demi Moore dans le film Ghost (1990), cet adverbe est devenu hautement romantique ! 7 – libido. C’est Freud qui, au début du XXe siècle, a fait passer ce nom latin signifiant « désir, envie » dans le vocabulaire français. Si l’on en croit le psychanalyste, la libido est la manifestation de la pulsion sexuelle. 8 – maximum. D’abord terme scientifique, maximum, « le plus grand », s’oppose à minimum. À propos, dit-on « réduire au maximum » ou « au minimum » ? Le premier met l’accent sur l’action de réduire, le second sur le résultat ! 9 – quiproquo. Ce nom est la forme soudée du latin quid pro quod, c’est-à-dire « prendre une chose pour une autre ». À l’origine, il était utilisé dans la langue des pharmaciens pour désigner la substitution volontaire ou non d’un médicament à un autre ! 10 – récépissé. C’est l’abréviation de la formule latine cognosco me recepisse, « je reconnais avoir reçu », qui s’écrivait jadis sur les reçus. 11 – recto. Par opposition à verso, recto désigne la première page d’une feuille de papier. C’est l’abréviation de folio recto. Le premier mot a été repris par une grande maison d’édition. Le second vient de rectus qui signifie « droit » et a donné « rectal ». 12 – summum. Nom latin désignant le sommet. C’est à la fin du XIXe siècle qu’il prend le sens figuré de « comble » ou « apogée », qu’il soit positif ou négatif (le summum de la bêtise). 13 – ultimatum. Au XVe siècle, l’ultimatum consilium était la dernière décision. Désormais, c’est une exigence irrévocable qui doit être satisfaite dans un délai fixé, spécialement dans le cadre des relations entre États. 14 – visa. Chez les Romains, le visa, littéralement « choses vues », se plaçait sur des actes qui avaient été vérifiés. Apposé sur nos passeports, c’est le sésame qui nous permet de passer les frontières. 15 – vidéo. En latin, video signifie « je vois ». Littéralement donc, « voir une vidéo » revient à dire deux fois la même chose. À noter que dans « jeux vidéo », vidéo est traditionnellement invariable. N.B. Vous l’aurez remarqué, la plupart de ces mots empruntés suivent les règles d’accentuation des mots français. Seules quelques locutions comme a priori/a posteriori résistent à la francisation, bien que les rectifications orthographiques de 1990 aillent dans ce sens. Sandrine Campese Lisez aussi sur le blog : le nom de marques faussement latines ; ces marques au nom inspiré du latin ; des mots formés avec un préfixe latin. Publié par Sandrine