Travailler 7 heures : le cadran sonne, vous vous préparez à rentrer. Pas chez vous, non, pas encore ! Au Québec, rentrer signifier « aller au travail ». Pour nous autres, Français, ça n’a pas d’bon sens ! Une fois arrivé, votre patron qui est fin (gentil) vous demande si vous êtes venu en char (en voiture) ou en bécyk (à vélo). Vous êtes à peine installé à votre bureau que votre collègue vous emprunte coup sur coup : du scotch tape (du scotch), une brocheuse (une agrafeuse), un crayon à mine (un crayon à papier) et une efface (une gomme). Au bout de quelques heures, vous n’êtes plus capable. Autrement dit, vous n’en pouvez plus ! Sortir Ouf, c’est la fin de semaine ! Au Québec, ce n’est ni jeudi ni vendredi mais bien le week-end. Un ami vous propose d’écouter un film. Pas d’inquiétude, vous aurez droit aux images pour le même prix. Le lendemain, vous vous laissez entraîner à un match de soccer (ici le football est forcément « américain »). Mais vous n’êtes pas très foot : onze types qui courent derrière un ballon, c’est plate (ennuyeux). Sur le chemin du retour, vous passez chez le dépanneur (l’épicerie du coin) pour acheter une collation (un goûter). Le lendemain, vers midi, vous allez dîner. Oui, dîner. Comme c’était le cas avant en français, les Québécois déjeunent le matin, dînent le midi et soupent le soir. Rencontrer Le soir, après souper, vous sortez avec des amis célibataires pour cruiser (prononcez « crouser »), c’est-à-dire « draguer ». Après avoir échangé quelques bécots (ou becs), vous tombez en amour. C’est officiel : vous avez un chum ou une blonde ! Rappel : un chum (prononcez « tchum ») est un petit ami ; l’équivalent féminin est blonde. Le terme s’employait jadis en français, notamment dans la chanson populaire : « Auprès de ma blonde, qu’il fait bon dormir. » Sauf que là, tout de suite, vous n’avez pas envie de dormir ! À propos, les filles, si après avoir passé la nuit avec un Québécois, ce dernier vous envoie un SMS disant « t’as laissé traîner tes bobettes », ça veut dire que vous avez oublié votre petite culotte. Ce serait dommage de brailler (pleurer), de provoquer une chicane, de péter une coche (faire une scène), voire de flusher (rompre) pour si peu… Gare aux faux-amis ! québécois / français bonne fête = bon anniversaire un cartable = un classeur le piton = le bouton un beigne = un donut la salle de bain = les toilettes chialer = se plaindre (pleurer se dit « brailler ») c’est écœurant = c’est génial le gaz = l’essence une bibite = un insecte les boules = les seins les foufounes = les fesses Lisez également sur notre blog : balado, courriel, divulgâcher… Les québécismes au secours de la langue française ! ces mots anglais qu’on utilise tout le temps ; les belgicismes. Sandrine Campese Publié par Sandrine