Nous sommes au début du XXe siècle, période de révolution industrielle. La bicyclette commence à devenir à la mode et accessible aux classes moyennes. En 1903, un certain Louis Rustin et son associé Jean Larroque ouvrent une boutique de réparation de pneumatiques, dans le 17e arrondissement de Paris. Fervent coureur cycliste amateur et habitué aux crevaisons, c’est en 1908 que Louis Rustin trouve l’ingénieuse idée de réparer un pneu avec un morceau de cuir collé. Une invention porteuse car, à cette époque, la France compte près de 2,5 millions de cycles ! Mais ses recherches sont retardées par la Première Guerre mondiale et ce n’est donc qu’en 1922 qu’il dépose véritablement le brevet d’un produit plus abouti : la rustine. La marque Rustines et son slogan « unis pour la vie » sont déposés dans le même temps. Un siècle plus tard, les établissements Rustin sont restés dans le giron familial ainsi que dans notre langage commun, même si aujourd’hui ces petites rondelles de caoutchouc représentent moins de 1 % du chiffre d’affaires d’une entreprise devenue reine du caoutchouc industriel. Lisez aussi sur le blog : l’Amérique et Amerigo Vespucci ; Étienne Silhouette et la silhouette ; Georges Strass et les strass. Publié par Aline Laffont