Né en 1791 à Charlestown, aux États-Unis, Samuel Morse est un passionné de peinture. Étudiant dissipé et excentrique, il développe un vif intérêt pour les objets électriques. En 1811, il choisit toutefois la carrière artistique et part étudier en Angleterre auprès de Benjamin West, célèbre peintre américain expatrié. Après avoir reçu la médaille d’or de sculpture de la Société des arts Adelphi, Samuel Morse devient un peintre itinérant et fonde, en 1825, la Société des beaux-arts de New York. En 1829, il repart en Europe pour y étudier les arts : c’est sur le bateau qui le ramène dans son pays natal, trois ans plus tard, qu’il a l’idée d’un télégraphe électrique. Il décide de s’associer en 1837 à Leonard Gale et Alfred Lewis Vail pour concrétiser son idée. Le code morse voit le jour l’année suivante. Cet alphabet constitué de traits et de points, convertis en sons longs ou brefs, permet de faciliter la communication à distance. Bien que certains attribuent la paternité du code à Vail, Samuel Morse aura en tout cas mis au point un télégraphe simple, pratique et bon marché. Avec l’aide du Congrès américain, le premier message en morse est envoyé le 24 mai 1844 via une ligne reliant Baltimore à Washington. La télégraphie connaîtra alors un essor considérable et sera développée dans de nombreux pays. Finalement, le point commun entre ces carrières de physicien et de peintre ne serait-il pas une affaire de traits et de points ? Lisez aussi sur le blog : Jean Nicot et la nicotine ; Eugène Poubelle et la poubelle ; Édouard Robert et les roberts. Publié par Aline Laffont