Jugeant toutes ces méthodes barbares et inhumaines, le docteur Joseph Guillotin en préconise une nouvelle lors d’un discours devant l’Assemblée constituante, le 10 octobre 1789 : la décapitation mécanique. Deux ans plus tard, le 6 octobre 1791, l’Assemblée législative promulgue une loi déclarant que « tout condamné à mort aura la tête tranchée ». Cependant, Guillotin n’a pas d’idée précise de la forme que pourrait avoir cette machine. Il lui faudra plusieurs années pour mettre au point les plans d’une machine à lame horizontale. C’est finalement le chirurgien Antoine Louis qui fait aboutir les plans en proposant une lame oblique, afin d’assurer la rapidité et la sûreté de l’exécution. La guillotine voit ainsi le jour en avril 1792 sur la place de l’Hôtel-de-Ville. Quelques mois plus tard, en janvier 1793, elle est installée sur la place de la Concorde, pour l’exécution de Louis XVI. Elle servira pour la dernière fois en 1977 aux Baumettes, à Marseille. Il est important de rappeler que Joseph Guillotin n’a jamais assisté à une seule exécution et ne se réjouissait pas que cette machine porte son nom. Lui qui n’avait fait que recommander une méthode, le voilà portant la paternité d’une machine à couper des têtes. Lisez aussi sur le blog : Maecenas et le mécénat ; Le kir de Félix Kir ; Mausole et le mausolée. Publié par Aline Laffont