Au départ en latin, celui-ci parut en 1502 et se répandit dans toute l’Europe. L’auteur le compléta en 1509, en le traduisant en trois langues supplémentaires : l’hébreu, l’italien et le grec. Son ouvrage servit de référence fondamentale de langue durant plusieurs siècles. Si bien que plusieurs auteurs le retravaillèrent au fil des époques. On peut noter, entre autres, Passerat en 1654 et Jacopo Facciolati en 1758, qui ajoutèrent le français, l’allemand, l’espagnol et l’anglais. Finalement, ce dictionnaire a été diffusé dans onze langues, dans le même ouvrage. Il est d’ailleurs toujours d’actualité. On peut encore le trouver aujourd’hui, sa dernière version ayant été retravaillée et réduite par Paolo Manuzio, fils d’un célèbre imprimeur vénitien. Du nom de cet ouvrage, le mot calepin ne s’est étendu que beaucoup plus tard à la notion de carnet de prise de notes, puis plus largement aux carnets de registres et renseignements. Mais jusqu’au XVIIIe siècle, un calepin désignait généralement un dictionnaire : une belle référence au génie créateur d’Ambroise Calepin. Qui sait si toutes les petites choses que l’on griffonne dans nos calepins ne deviendront pas de grandes œuvres plus tard… Lisez aussi sur le blog : Vittore Carpaccio, à l’origine du carpaccio ; Nicolas Chauvin, à l’origine du mot « chauvin » ; Le Colt de… Samuel Colt. Publié par Aline Laffont