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Les grands hommes à l'origine de ces noms communs : Boycott

Changeons nos habitudes. Concernant le mot « boycott », nous ne pouvons pas dire que Monsieur Boycott en soit l'initiateur. Au contraire, ce terme a été créé contre lui. Pour mieux comprendre, revenons au XIXe siècle...
Par Aline Laffont
Une femme refuse une enveloppe.

Cela se passe en 1880, en Irlande de l’Ouest, dans le comté de Mayo. Charles Cunnigham Boycott est alors intendant d’un riche propriétaire terrien, chargé de louer des parcelles aux paysans. Mais ces derniers, pris à la gorge par des loyers de plus en plus importants, réclament une baisse des rentes.

Se sentant tout-puissant, Cunnigham Boycott refuse de céder. Charles Parnell, alors président de la Ligue agraire, engagé dans la réforme du système de propriété des terres, incite tous les habitants, agriculteurs et commerçants locaux à cesser de faire des affaires avec Cunnigham Boycott. Ainsi commence le « boycott » : les ouvriers refusent de travailler à la récolte, les commerçants ne veulent plus lui vendre de produits, même son courrier ne lui est plus distribué.

Pour ne pas perdre toutes les récoltes, Cunnigham Boycott finit par faire appel à des ouvriers d’Irlande du Nord, protégés par des militaires britanniques. Cela lui revient finalement beaucoup plus cher que la recette de la récolte elle-même. Cette perte et les conséquences du boycott mènent Cunnigham Boycott à la ruine.

Le mot boycott sera finalement repris peu de temps après par la presse anglaise dans le Times, puis se diffusera en France, sous le nom de « boycottage », ainsi que dans d’autres pays, tels que la Russie. Aujourd’hui le boycott est un moyen de pression encore très utilisé pour agir sur des institutions ou des grosses firmes. Mais il faut savoir qu’une telle initiative est dite « contraire à la coopération volontaire » et peut être sanctionnée.

Finalement, le vrai héros de cette histoire reste Charles Parnell, véritable leader et protecteur, sans lequel Cunnigham Boycott n’aurait jamais fini sur la paille, ni son nom dans les dictionnaires.

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Publié par Aline Laffont
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