Pourquoi mélange-t-on la notion d’heure et de pas de porte pour signifier le fait que chacun puisse juger une chose selon son propre point de vue ? Avant d’avoir une montre, les Grecs et les Arabes avaient généralisé les cadrans solaires pour connaître l’heure, en particulier celle de la prière. Pour avoir des cadrans solaires précis, il fallait des connaissances gnomoniques, trigonométriques et cosmographiques pointues. Cette spécialité était le fait d’un métier précis : celui des cadraniers. À la fin du Moyen Âge en Occident, il était même attendu de ces artisans qu’ils soient capables de l’utiliser véritablement comme un art, mettant en avant l’utilisation de céramique, de verre, ou de peintures. Le cadran dépasse l’objet fonctionnel et devient une œuvre, favorisant le développement de certains métiers, notamment au travers des compagnons. Dans les campagnes, les cadrans solaires étaient aussi installés au-dessus des portes de maison. Mais, ces derniers n’étant pas toujours réalisés par des cadraniers avertis, il était fréquent que les habitants aient des indications d’heures différentes d’une maison à l’autre. Ainsi, quand le soleil était au zénith, les cadrans de chaque porte n’indiquaient pas tous midi. Heureusement, à cette époque, on ne changeait pas d’heure l’été et l’hiver, sinon on imagine les complications ! Découvrez d’autres expressions : Une hécatombe Se faire un sang d’encre Tenir le haut du pavé Publié par Aline Laffont