Athlétisme Rien d’étonnant à ce qu’Usain Bolt soit le plus grand sprinteur de tous les temps ! En français, bolt désigne un départ brusque, un coup de tonnerre. Et comme si son patronyme ne suffisait pas, l’athlète jamaïcain a reçu le surnom de Lightning Bolt, que l’on peut traduire par « l’éclair » ou « la foudre ». Mais les Français ont aussi leur « maître » du sprint en la personne de Christophe Lemaitre ! Détenteur de plusieurs records, multimédaillé aux Championnats d’Europe de Zurich en 2014, il a obtenu le bronze sur 200 mètres à Rio. C’est sur la même distance que les sprinteurs Christophe Cheval et David Alerte se sont illustrés au sein de différentes compétitions. L’athlétisme, c’est aussi sauter en longueur ou en hauteur, après une course d’élan. Serge Hélan, spécialiste du triple saut, en sait quelque chose ! En 1994, il a été le premier français à dépasser la barrière des dix-sept mètres. Quant au cubain Javier Sotomayor (l’espagnol salto mayor signifie « plus grand saut »), il a été champion olympique en 1992 et champion du monde à six reprises. Citons enfin le Canadien Dylan Armstrong (l’anglais arm strong signifie « bras fort »), spécialiste du lancer de poids et médaillé de bronze aux Jeux olympiques de 2008. À noter que son homonyme, le cycliste Lance Armstrong, en a aussi dans les jambes ! Natation et sports aquatiques Nageur italien, Luca Marin est titulaire de plusieurs médailles (notamment l’or à Helsinki en 2006). Il est également connu pour avoir été le petit ami de Laure Manaudou. Quant à Charlotte Bonnet, née à Enghien-les-Bains, elle est détentrice du record de France du 100 m quatre nages et de deux médailles de bronze. La « charlotte » étant un bonnet transparent à bords froncés que l’on porte par hygiène ou sous la douche, « Charlotte Bonnet » est un aptonyme complet ! À Rio, Matthieu Péché a remporté la médaille de bronze en canoë-kayak avec son coéquipier Gauthier Klauss. Notons que les pratiquants de ce sport se nomment « céistes ». Même s’il n’a jamais participé aux Jeux olympiques, impossible de ne pas citer, dans cette catégorie, Pierre Plouffe, véritable légende du ski nautique au Canada ! Il a créé à Mont-Tremblant, au Québec, un centre nautique qui porte son nom. Sports de combat Un judoka français qui s’appelle « Douillet », cela a de quoi surprendre ! Bienvenue dans la catégorie des noms à contre-emploi ou « contraptonymes ». Avant de prendre sa retraite sportive et de se lancer en politique, David Douillet évoluait dans la catégorie « poids lourds », la plus massive en judo… Ne vous fiez pas non plus au prénom d’ours en peluche de Teddy Riner ! Ce Teddy-là est redoutable sur le tatami et a une nouvelle fois raflé l’or à Rio. Soufflés par ses exploits, les journalistes n’hésitent pas à transformer Riner en winner (gagnant, champion). Autre contraptonyme, celui de Pascal Gentil, champion de taekwondo ! Il a obtenu deux médailles de bronze aux Jeux olympiques (Sydney en 2000 et Athènes en 2004). Le nom de cet art martial sud-coréen signifie « la voie du coup de pied et du coup de poing ». Pas très gentil, tout ça… Bien sûr, tous les athlètes pratiquant un sport de combat ne portent pas un nom à contre-emploi ! C’est le cas de l’escrimeur Enzo Lefort, médaillé d’argent au fleuret par équipe à Rio. Divers Terminons notre inventaire par David Möller, et pas seulement pour la rime. Ce lugeur allemand a gagné la médaille d’argent aux Jeux olympiques de Vancouver. Pendant la séance photo, il a mordu sa médaille (comme c’est la tradition) et s’est cassé une dent (était-ce une molaire ?). Depuis, Möller a une dent contre les photographes… ces personnages historiques qui portent bien leur nom ; ces athlètes qui portent bien leur nom ; ces cuisiniers qui portent bien leur nom ; ces musiciens qui portent bien leur nom. Sandrine Campese Publié par Sandrine