N’en déplaise aux contradicteurs, l’une fait référence à une situation d’échec, l’autre à quelque chose de vif et de passager. Faire long feu se dit d’un fait ou d’une circonstance qui traîne en longueur pour, au bout du compte, invariablement échouer. Cette expression remonte à l’époque des premières armes à feu, lorsque les canons et les fusils devaient être chargés avant chaque tir. Si la poudre était humide, s’éteignait ou mettait trop de temps à se consumer, les artilleurs rataient leur coup. On utilise ainsi Faire long feu lorsque l’on parle d’une action longue, qui conduit à un échec. L’expression Ne pas faire long feu, quant à elle, tire son origine d’un véritable brasier. Elle repose sur l’image d’un feu de paille : rapide, éphémère et implacable. On l’emploie pour désigner une situation qui ne dure pas.Une autre explication renvoie à la mythologie grecque et à l’un de ses héros : Méléagre. L’existence de ce grand chasseur était étroitement liée au tison brûlant d’un foyer. Le mythe veut que lorsque le tison aurait entièrement brûlé, la vie serait ôtée à Méléagre. Le côté éphémère est ainsi de nouveau privilégié. En définitive, Faire long feu se rapporte à un échec et Ne pas faire long feu à la brièveté d’une situation. Et vous, utilisiez-vous jusqu’à présent ces expressions à bon escient ? Découvrez d’autres expressions : se mettre sur son trente-et-un ; une coupe sombre, une coupe claire ; un bouc-émissaire. Publié par Aline Laffont