La première explication nous renvoie au Moyen Âge. L’expression serait issue d’une déformation du mot « trentain », qui représentait un drap très raffiné, composé de trente fois cent fils et destiné aux vêtements de luxe. Le trentain n’étant porté que par des personnes riches, ce tissu était assez méconnu du reste de la population, qui aurait déformé son nom en prononçant « trente-et-un ». À l’époque, « se mettre sur » signifiait « mettre sur soi ». C’est ainsi que l’expression populaire « se mettre sur son trente-et-un » est apparue, signifiant s’apprêter pour une grande occasion. Selon une autre hypothèse, « trente-et-un » se rapporterait au jeu de cartes du même nom. Le principe étant de finir la partie avec un total de trente et un points, la beauté du jeu et la chance se résumeraient donc dans ce nombre. Cependant, cette version n’explique pas pourquoi on dit « se mettre sur », et elle n’a pas de lien logique avec le sens de l’expression. Nous privilégions donc la première explication, certainement plus en cohérence avec l’usage actuel. Le tout étant de ne pas attendre tous les « trente-six du mois » pour se mettre sur son trente-et-un. Découvrez nos solutions en orthographe et en expression. Lisez également sur le blog : un bouc émissaire ; faire long feu… ou pas ; une coupe sombre, une coupe claire. Publié par Aline Laffont