À cette époque, le terme chapeau était lié à la réputation d’une personne. Première indication sur le statut social, le chapeau représentait déjà plus qu’un simple accessoire. Il permettait de définir à quelle couche de la société son propriétaire appartenait.Le siècle suivant vit apparaître le premier sens de l’expression. Mettre un chapeau à quelqu’un signifiait médire sur cette personne, nuire à sa réputation. Il aura fallu attendre le XXe siècle pour voir naître l’expression que l’on utilise encore aujourd’hui : porter le chapeau. Même si l’accusation portée se révèle fausse, le nom de la personne s’en retrouve sali. La notion de calomnie est d’une certaine façon conservée. Le sous-entendu selon lequel la personne accusée paie le prix fort à la place de quelqu’un d’autre est très important dans cette expression. À l’époque de son apparition, les classes populaires portaient des casquettes et non des chapeaux. Dans l’esprit des gens, une personne incriminée est souvent lésée par quelqu’un de plus haut placé, avec des responsabilités et un statut social important. Quelqu’un qui a les moyens de porter un chapeau et d’être au-dessus des lois. Ne dit-on pas d’ailleurs également : « faire porter le chapeau » ? Découvrez d’autres expressions : prendre la mouche ; poser un lapin ; ne pas prendre des vessies pour des lanternes. Publié par Aline Laffont