Environ 70 ans après le début de notre ère, le nouveau souverain devait trouver un moyen rapide de renflouer les caisses de l’empire, complètement vidées par son prédécesseur, Néron.Vespasien eut l’idée de mettre en place un certain nombre de taxes. C’est le chrysargyre qui marqua durablement les esprits. Touchant l’industrie et le commerce, cet impôt se trouva aussi appliqué à la collecte d’urine. Cette substance était en effet quotidiennement utilisée par les teinturiers pour préparer les tissus avant la coloration ainsi que pour dégraisser les laines.Une mesure qui lui valut un grand nombre de moqueries. Vespasien aurait, selon certains, déclaré « pecunia non olet », c’est-à-dire « l’argent n’a pas d’odeur ». Une variante, toujours liée à ce même personnage historique, fait référence aux vespasiennes. L’empereur aurait fait installer des toilettes publiques payantes dans tout l’empire afin de gagner de l’argent. Critiqué par son fils pour cette mesure injuste, l’empereur aurait rétorqué que si les toilettes s’accompagnaient d’odeurs nauséabondes, il n’en était rien de l’argent ainsi récolté. On utilise maintenant cette expression pour dire que peu importe d’où provient l’argent, même s’il est mal acquis, le principal est d’en avoir. On ne sait pas si le blanchiment d’argent découle de cette expression mais on comprend tout l’intérêt de vouloir laver l’argent sale dans ces conditions. Découvrez d’autres expressions : les carottes sont cuites ; une lune de miel ; ménager la chèvre et le chou. Publié par Aline Laffont