Pour comprendre l’origine de cette expression, il faut revenir au XIVe siècle. C’est à cette période qu’arrive un nouveau type de commerçant, proposant à la clientèle des produits rares, des épices mais surtout des mélanges médicamenteux. Avec de bonnes connaissances en science et en médecine, l’apothicaire concevait et vendait ainsi des préparations pour soigner tous types de maux. Son savoir, son ouverture sur le monde et son érudition faisaient de lui une personne très respectée. Malheureusement, des clients auraient été victimes d’apothicaires peu scrupuleux. Profitant de leur statut, certains de ces commerçants vendaient de petites quantités à des prix très élevés, gonflant les factures sous prétexte de rareté. Il serait ainsi devenu habituel de vérifier et de négocier la note de l’apothicaire. Dès 1826 apparaît l’expression « un compte d’apothicaire », en référence à cette pratique ancrée dans l’esprit populaire. Quand on sait que les apothicaires vendaient également des denrées rares telles que le sucre, peu répandu à l’époque, on peut se demander s’il était vraiment nécessaire de saler les factures… Découvrez d’autres expressions : décrocher la lune ; derrière les fagots ; en son for intérieur. Publié par Aline Laffont