Plusieurs hypothèses gravitent autour de cette expression. Pour certains, elle prendrait ses racines dans les croyances de l’Antiquité. Selon la position de la Lune et le moment de la journée, l’éternuement était interprété comme un bon ou comme un mauvais signe. La coutume était de réagir en souhaitant « Que Jupiter te conserve », transformé en « Que Dieu te bénisse » par les chrétiens. À cette époque, on pensait, par ailleurs, que l’âme se trouvait dans le cerveau. On avait donc peur, à chaque éternuement, qu’une partie de l’âme s’envole. Les souhaits émis étaient une manière de conjurer le mauvais sort. À cause des légendes et jusqu’à récemment encore, certaines nourrices d’Irlande et d’Écosse étaient même persuadées qu’un enfant qui éternuait était habité par les fées. Une autre explication nous vient du Moyen Âge, où l’éternuement a souvent été associé à la maladie et à la mort. Durant cette période, c’est la peur de la peste qui conduisait à prononcer cette expression. L’éternuement était en effet l’un des premiers signes de la maladie. On aurait ainsi souhaité au mourant de réaliser tous ses vœux avant de trépasser. En définitive, que ce soit pour souhaiter une bonne santé, pour protéger la personne du mauvais œil ou par simple politesse, l’explication reste bien mystérieuse. C’est à se demander si cette expression ne nous mènerait pas par le bout du nez… Découvrez nos solutions en orthographe et en expression. Découvrez d’autres expressions : avoir le béguin ; à tire-larigot ; au diable Vauvert. Publié par Aline Laffont