Sommaire Scribe des temps modernes De l’Égypte antique à la Révolution française, en passant par le Moyen Âge, l’écrivain public, jadis nommé « scribe », « druide », « copiste » ou encore « clerc » (même si ces statuts et métiers impliquaient bien d’autres fonctions !) a traversé les époques. On s’en remettait à lui pour graver dans le marbre les événements importants et pour aider la majorité de la population qui ne savait ni lire ni écrire. Mais à la fin du XIXe siècle, la mise en place de l’instruction obligatoire affaiblit son rôle. L’école fait reculer l’illettrisme et rend moins nécessaire de passer par un intermédiaire pour communiquer par écrit. Même si la profession ne disparaît pas, l’écrivain public range sa plume et, pendant près d’un siècle, ne s’occupe plus que d’écrits officiels et contractuels. À partir des années 1980, on se remet à faire appel à lui. En effet, malgré le développement de l’enseignement, certaines personnes sortent du système scolaire sans maîtriser le français. Contre toute attente, la multiplication des médias et l’arrivée d’Internet remettent l’écrit au centre de la communication et en font un véritable enjeu de société. Ainsi, le début du XXIe siècle marque le retour de l’écrivain public, dont les missions se diversifient. Le métier d’écrivain public, mal connu, se modernise et se structure pour mieux répondre aux besoins de la clientèle, composée de particuliers et de professionnels. La définition de ses fonctions est large : l’écrivain public est un professionnel de la communication écrite entre individus ou entre personnes et administrations. Spécialiste de la langue française, il peut animer des ateliers d’écriture, aider aux démarches administratives, ou encore donner des conseils en écriture professionnelle et privée. Il peut aussi apporter une aide à la rédaction. Dans les faits, l’écrivain public s’occupe de tous types de courriers, de testaments, de formations, de formulaires et de dossiers, de relectures, de mémoires, de thèses… Il facilite les rapports avec les services de l’État ou ceux de la Sécurité sociale. Selon sa clientèle, ses horaires varient beaucoup. Il peut travailler à son domicile ou dans les locaux de son client. Certains écrivains publics disposent d’une enseigne commerciale. Si ce métier vous intéresse et que vous songez à l’exercer au sortir de vos études ou dans le cadre d’une reconversion, vous apprendrez dans ce dossier Voltaire tout ce que vous devez savoir sur la réalité de ce métier, les formations qui permettent de l’exercer, et les organismes qui le soutiennent. L’écrivain public : ses qualités L’écrivain public doit naturellement aimer écrire… et aimer les gens, puisqu’il écrit pour eux ! Ces deux aspects sont indissociables : avoir une belle plume est nécessaire mais pas suffisant, puisqu’on doit la mettre au service d’autrui. L’écrivain public, reprécisons-le, est un professionnel de l’écrit qui met ses compétences rédactionnelles au service d’une clientèle. Cela le différencie, par exemple, d’un auteur. Tout de suite, tordons le cou à quelques idées reçues… Ne tapez pas « écrivain public gratuit » dans Google… parce que ses services sont payants Mais d’où vient donc l’idée que l’écrivain public pourrait travailler gratuitement ? En tous les cas, elle est fausse. Si certaines associations proposent une assistance aux démarches administratives de manière bénévole, l’écrivain public, lui, propose ses services contre rémunération. C’est bien normal, l’écriture est son gagne-pain ! Il assure de surcroît des services très spécifiques. Ainsi, la rédaction de biographie, qui implique beaucoup de temps et un fort investissement, relève des compétences de l’écrivain public. Non, les écrivains publics n’accompagnent pas seulement les personnes illettrées Les personnes en situation d’illettrisme sont généralement aidées par les services sociaux. L’écrivain public peut le faire également, et certains proposent des ateliers sociolinguistiques. Toutefois, ses missions vont bien au-delà. Il s’adresse aussi et surtout à un nouveau type de clientèle, sachant écrire mais souhaitant communiquer de manière efficace. Écrivain public n’est pas un métier ringard Mal connu, peut-être… Ringard, certainement pas ! L’écrivain public est indispensable dans notre société de communication écrite, et plus encore depuis l’avènement du numérique. Les très nombreuses tâches (évoquées plus haut) qu’il peut prendre en charge attestent son utilité et de sa modernité. Qui peut faire appel à un écrivain public ? Bonne nouvelle pour toutes celles et tous ceux qui souhaitent se lancer : la clientèle de l’écrivain public est illimitée, ou presque ! Les professionnels comme les particuliers peuvent avoir besoin de faire appel à cette profession. Comme précisé plus haut, parmi les particuliers, certains sont en situation d’illettrisme. Dans ce cas, la dimension sociale du métier prend toute son ampleur. L’écrivain public peut aider ces personnes à sortir d’un certain isolement. Toutefois, de plus en plus, les écrivains publics sont sollicités par des personnes qui savent écrire mais manquent d’assurance ou de temps. Il peut s’agir d’actifs en poste ou en recherche d’emploi, d’étudiants en fin de cycle, de personnes âgées souhaitant raconter leur vie à leurs enfants et petits-enfants. Enfin, la clientèle des écrivains publics compte une grande part d’entreprises, d’associations et de collectivités. Parmi les particuliers faisant appel aux services d’un écrivain public : 39 % sont des actifs ; 37 % sont des retraités ; 20 % sont des étudiants. Parmi les professionnels qui sollicitent un écrivain public : 26 % sont des TPE ; 20 % sont des PME ; 20 % sont des associations ; 15 % sont des collectivités locales. Le travail de l’écrivain public : de l’écrit personnel à l’atelier d’écriture Les documents sur lesquels l’écrivain public est amené à travailler sont très variés. Écrits personnels Un particulier peut lui demander de l’aide pour des écrits personnels, qui resteront dans l’intimité, ou au contraire, pour des écrits professionnels et administratifs ayant vocation à être diffusés. Il peut s’agir de : biographies ; discours ; épithalames ; éloges funèbres ; lettres intimes. Documents administratifs individuels et de communication L’écrivain public peut aussi travailler sur tout ce qui touche au monde professionnel et à la communication individuelle. Il peut lui être demandé de ne pas toucher au fond. Par exemple : CV ; lettres de motivation ; rapports de stage ; manuscrits ; thèses et mémoires ; courriers administratifs (CAF, CPAM, MSA, impôts, France Travail…) ; montage de dossiers. Documents professionnels L’écrivain public intervient à la demande sur les documents suivants : discours politiques ; lettres officielles ; rapports et comptes rendus ; procès-verbaux (colloques, réunions, assemblées générales…) ; monographies ; supports de communication (dépliants, plaquettes, brochures…) ; journaux internes et externes ; pages web et bases de données… Conseil, rédaction, relecture… L’écrivain public peut également proposer ses compétences en conseil, en rédaction, en réécriture, en relecture, en correction, en mise en page. Note : l’écrivain-conseil® a pour spécialité la production d’écrits de qualité, mais aussi le travail de relecture et de correction. Stages et ateliers d’écriture L’écrivain public peut enfin animer des stages ou des ateliers d’écriture, notamment à la demande de municipalités, d’associations ou d’entreprises. Note : les écrivains publics sont de plus en plus sollicités pour rédiger des biographies. Il s’agit d’un exercice exigeant mais valorisant, qui peut donner lieu à une publication. Il est de plus en plus fréquent de faire appel aux services d’un écrivain public pour la rédaction d’une biographie familiale. Ses obligations déontologiques Si l’écrivain public travaille sur un écrit personnel, il doit veiller à répondre à des impératifs de fidélité et d’authenticité. Si c’est un écrit professionnel, il met l’accent en premier lieu sur l’efficacité et le message à transmettre. Il s’interdit par ailleurs certains écrits : lettres de menace, de chantage, d’injures ou d’insultes, documents destinés à tromper (faux, fraude, plagiat, détournement de texte). Il s’interdit également d’écrire ou de réécrire des travaux universitaires dans le cadre de l’obtention d’un diplôme. Dans le cadre des conseils en écriture, il n’empiète pas sur le travail des professions réglementées : notaires, huissiers, commissaires-priseurs, avocats, experts-comptables… Il n’effectue aucune des prestations réservées à certains professionnels (par exemple la consultation et rédaction d’actes juridiques). Enfin, il doit respecter le secret professionnel : il s’engage à ne pas divulguer la nature des demandes et des contenus qui lui sont soumis. Note : les règles de déontologie sont contenues dans la charte de l’écrivain public de l’AEPF (Académie des écrivains publics de France). Comment devenir écrivain public ? Les formations Pour exercer le métier d’écrivain public, aucune formation n’est imposée, aucun diplôme n’est requis… ce qui ne veut pas dire que pratiquer cette profession est simple ! L’écrivain public doit faire ses preuves et se montrer capable de se constituer une clientèle. Parmi les qualités attendues de lui : une parfaite maîtrise de la langue française : orthographe, grammaire, syntaxe, ponctuation, vocabulaire… une bonne culture générale et des connaissances juridiques et administratives ; une capacité d’adaptation, d’écoute et de communication ; un sens de la psychologie, de la patience et un excellent relationnel, notamment pour appréhender la dimension « sociale » du métier ; un sens commercial. La plupart des écrivains publics sont diplômés en lettres, en droit, en sciences humaines, en psychologie ou en journalisme. Depuis quelques années, des formations spécifiques existent pour ce métier. Il existe par ailleurs des formations à distance. Licence professionnelle « Conseil en écriture professionnelle et privée – Écrivain public » (université Sorbonne Nouvelle – Paris 3) Cette licence est accessible au niveau bac + 2. Son but est « de former des professionnels de l’écriture pour autrui capables de répondre aux besoins à la fois de la collectivité et des personnes privées, en apportant à tous publics une aide à la rédaction ». Plus d’informations sur cette licence ici. Licence professionnelle « Intervention sociale : accompagnement de publics spécifiques. Parcours écrivain public – conseil en écriture » (université de Toulon) Cette licence professionnelle est également accessible au niveau bac + 2. Elle propose « une initiation aux trois volets du métier : l’accompagnement en écriture de personnes en difficulté, l’écriture littéraire et l’écriture au service des entreprises ». Plus d’informations sur cette licence ici. Formation « Écrivain public » du CNED : Cette formation à distance affiche l’objectif suivant : « Acquérir les bases du métier et s’entraîner à la rédaction de documents divers. » Elle s’adresse à tous les publics avec cette recommandation : « Niveau baccalauréat et aisance rédactionnelle conseillés. » Plus d’informations sur cette formation ici. Formation « Écrivain public » du CNFDI Cette formation à distance qui s’adresse à tous les publics propose d’aborder notamment les points suivants : S’approprier des notions de droit civil et de législation du travail. Maîtriser les écrits professionnels. Maîtriser les fonctions simples et avancées de Word. Maîtriser les techniques de recherche d’emploi (CV et lettre de motivation). S’initier à la graphologie. Plus d’informations sur cette formation ici. L’orthographe, une nécessité ! On l’a dit plus haut. Répétons-le : l’écrivain public doit maîtriser la langue française sur le bout des doigts ! Pour cela, il peut être utile de renforcer ses compétences grâce au Projet Voltaire, qui propose des formations en orthographe, en expression et en orthotypographie notamment. Celles-ci peuvent être financées avec le compte personnel de formation (CPF). Je découvre les formations CPF du Projet Voltaire Agréments et certifications Deux organismes proposent des agréments aux écrivains publics. Il s’agit de l’AEPF (Académie des écrivains publics de France) et du GREC (Groupement des écrivains-conseils®). Nous reparlons par ailleurs de ces deux organismes plus en détail dans la partie suivante. Agrément de l’AEPF L’AEPF délivre un agrément aux écrivains publics ayant, parmi d’autres obligations, suivi une journée de formation. Les conditions varient ensuite selon le temps depuis lequel on exerce la profession. Cet agrément permet de valider les qualités humaines, les compétences rédactionnelles et la maîtrise de la langue française chez les écrivains publics qui se lancent ou qui sont déjà en activité. En cas de réussite, l’écrivain public devient « membre agréé de l’AEPF » : il bénéficie de la visibilité de l’association pour se faire connaître et il peut échanger ses bonnes pratiques avec d’autres écrivains publics. Agrément du GREC Le GREC intègre ses adhérents à la suite d’une procédure incluant un test et nécessitant le respect de la charte de conduite. Pour ses adhérents en activité depuis plus de deux ans, il a mis en place une procédure de certification. C’est une démarche volontaire incluant la rédaction d’un mémoire examiné par un jury de certificateurs et garantissant l’aptitude du candidat à produire des documents écrits de qualité. Pensez aussi au Certificat Voltaire ! Le Certificat Voltaire est reconnu par les entreprises et les professionnels. Un écrivain public qui le valide avec un bon score pourra plus facilement faire la preuve de ses compétences et, ainsi, recevoir des missions. Je me prépare au passage du Certificat Voltaire Quels organismes accompagnent l’écrivain public ? Nous l’avons vu, le métier d’écrivain public n’est pas réglementé. Toutefois, des organismes existent pour accompagner les professionnels. Leur objectif : faire en sorte que ceux-ci ne soient pas livrés à eux-mêmes et faire connaître leur activité au plus grand nombre. Parmi ces organismes : l’AEPF (Académie des écrivains publics de France) et le GREC (Groupement des écrivains-conseils®) évoqués plus haut. L’Académie des écrivains publics de France (AEPF) Créée en 1980, l’AEPF est la plus ancienne et la plus grande association regroupant les écrivains publics. Son but : donner aux professionnels une reconnaissance de leurs savoirs et compétences. Elle œuvre pour promouvoir le métier et l’activité commerciale de ses adhérents, conseiller les personnes nouvellement agréées, et participer à la formation continue de ses membres. L’AEPF organise des journées d’information et des formations. Elle référence ses membres sur son site. Notez-le : le Projet Voltaire propose aux adhérents de l’AEPF des remises sur ses offres de formation ainsi que sur sa formation de formateurs. Le Groupement des écrivains-conseils® (GREC) Créé en 2002, le GREC représente les écrivains-conseils® en activité. Son but : rompre leur isolement géographique et organiser la profession vis-à-vis des tiers pour promouvoir son image. Concrètement, il facilite le maillage des compétences et les partenariats ponctuels ou réguliers entre les cabinets. Adhérer au GREC permet de ne plus être isolé, d’échanger avec ses pairs et de participer aux rencontres annuelles. Au GREC, on ne parle pas d’écrivain public, mais d’écrivain-conseil®. Cette appellation protégée a été choisie pour les raisons suivantes : elle est plus appropriée que celle d’écrivain public pour insister sur la dimension d’écoute, d’accompagnement, de collaboration… elle représente davantage la diversité contemporaine des compétences, des prestations, des clientèles, des modes d’exploitation ainsi que la modernité des outils utilisés ; elle évite la confusion fréquente avec « service public ». Le syndicat national des prestataires et conseils en écriture (SNPCE) Créé en 2007, le SNPCE vise à défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres. Pour cela, il propose l’accès à une caisse de solidarité en cas de difficultés financières, la gratuité des ateliers de formation, un accès hebdomadaire à des marchés publics, des modèles de conditions générales de vente adaptées au métier d’écrivain public, etc. Notez-le : le Projet Voltaire propose aux adhérents du SNPCE des remises sur ses offres de formation ainsi que sur sa formation de formateurs. Comment tirer parti de l’ère numérique ? En quoi la communication en ligne a-t-elle modifié le rapport à la clientèle ? Comment profiter des nouveaux outils ? Voici les principaux avantages, pour l’écrivain public, du passage à l’ère numérique. Se faire connaître Même installé à la campagne, un écrivain public peut être joint grâce à un site internet bien conçu et bien référencé, couplé à une présence active sur les réseaux sociaux. Cela peut représenter une aubaine pour les professionnels qui vivent dans de petites villes ou des villages et peuvent continuer à exercer leur activité sans renoncer à une certaine qualité de vie. Élargir sa clientèle Auparavant, l’écrivain public travaillait pour les habitants de son village, de sa commune… Désormais, il peut écrire pour des clients qui vivent partout en France et à l’étranger. Les demandes lui sont adressées par courriel, le règlement est réalisé à distance, les fichiers sont échangés électroniquement… Si certains services comme la rédaction de biographie nécessitent encore de véritables rencontres, le professionnel a acquis une grande part de liberté supplémentaire. Développer de nouvelles expertises Si l’outil numérique apparaît généralement comme un atout formidable, il peut aussi constituer un handicap pour certaines personnes qui peinent à le maîtriser. De plus en plus, l’écrivain public est amené à accompagner ces personnes en situation d’illettrisme numérique (pas toujours âgées, contrairement à une idée reçue). Il s’agit de les épauler dans leurs démarches à effectuer en ligne : s’inscrire à France Travail, consulter ses relevés et attestations de la CAF, envoyer une candidature à un recruteur… Par ailleurs, des écrivains publics ont saisi l’occasion de travailler en ligne pour se spécialiser dans la rédaction et la correction web ou travailler avec d’autres professionnels. Pendant que le graphiste, l’infographiste ou le webmestre crée la trame, l’écrivain insère des contenus. Adapter les formations La communication en ligne a conduit différents organismes à adapter leurs formations. L’orthotypographie est désormais beaucoup plus présente (utilisation des majuscules et des minuscules, des espacements, de la ponctuation, de l’italique, etc.). La mise en page est également davantage travaillée en formation pour écrire et corriger des écrits numériques. Dernières choses à savoir avant de se lancer dans une carrière d’écrivain public Parce qu’un professionnel averti en vaut deux, voici quelques informations complémentaires sur le métier d’écrivain public et les débouchés possibles. Écrivain public est un métier solitaire Si vous aimez travailler en équipe, passez votre chemin. L’écrivain public travaille seul la plupart du temps, et ce même s’il est accompagné par les organismes présentés ci-dessus. Généralement, il exerce à domicile, où il reçoit ses clients. L’avantage : il peut organiser son temps comme il le souhaite et être plus disponible pour sa famille ou ses activités de loisir. Mieux vaut donc se lancer dans cette carrière si on aime travailler seul. 88 % des écrivains publics travaillent à domicile. 78 % sont des entrepreneurs individuels indépendants. Il n’est pas toujours facile d’en vivre Les écrivains publics peuvent manquer de clients réguliers. Pour cette raison, 54 % d’entre eux exercent une autre activité, permettant de dégager une source de revenus complémentaire : enseignant, journaliste, traducteur… 52 % des écrivains publics ont une rémunération annuelle inférieure à 5 000 euros. Pour 25 % de ces professionnels, la rémunération est comprise entre 5 000 et 10 000 euros. Enfin, pour 23 % seulement, elle est comprise entre 10 000 et 40 000 euros. Il faut prévoir un investissement de départ Cet investissement, variable selon les projets, est en moyenne de 5 000 euros, une somme à laquelle il faut ajouter les frais de publicité. L’écrivain public en a besoin pour acquérir du matériel (ordinateur, logiciels, fournitures diverses) et payer d’éventuelles formations. Les tarifs d’un écrivain public Un écrivain public peut choisir de facturer ses prestations à la page, à l’heure ou au forfait. La moyenne des tarifs horaires varie entre 35 et 45 euros hors taxes. Le tarif est souvent forfaitaire pour les travaux importants : correction de mémoires, thèses et manuscrits, rédaction de biographie. Les débouchés pour l’écrivain public On l’a vu, l’écrivain public travaille très souvent de manière indépendante. Il lui appartient de se spécialiser dans certains domaines (écrits administratifs, corrections, rédaction de biographie…) et de se constituer une clientèle. Il doit également entretenir un réseau pour obtenir de nouvelles missions. Dans certains cas, un écrivain public peut devenir salarié en obtenant un poste en mairie ou dans une association afin, le plus souvent, d’accompagner les publics en difficulté. Il peut aussi devenir « script doctor », ce qui signifie proposer ses services en tant que spécialiste dans la réécriture d’un scénario. Il peut se spécialiser dans la littérature (« écrivain fantôme » ou « écrivain à gages ») et écrire pour une autre personne, le plus souvent une célébrité. L’écrivain public peut choisir plus tard de se reconvertir en journaliste ou de passer des concours de la fonction publique. Remerciements : Sylvie Monteillet : écrivain public, administratrice de l’AEPF. Sophie Strnadel : adhérente du GREC et membre du SNPCE. Lisez également sur notre blog : fautes d’orthographe, comment ne plus en faire ? Publié par Aline Laffont