accueil Accueil ne s’est pas toujours écrit avec deux « c » ! Au XIIIe siècle, l’acueil désignait une assemblée, un lieu de réunion. Par la suite, il a pris le sens actuel que l’on retrouve dans l’expression « faire bon accueil », éliminant au passage la forme « accueillance » qui était alors en usage. Outre les deux « c », la faute courante porte sur la terminaison -ueil et (non -euil). aggraver Les deux « g » d’aggraver étaient déjà contenus dans le verbe latin aggravare, composé du préfixe ad- (devenu ag- devant un mot commençant par « g ») et de gravis, « lourd ». Ce dernier a donné l’adjectif grave et le nom gravité. Littéralement, aggraver, c’est rendre plus grave, plus difficile à supporter. blizzard Au sens strict, le nom blizzard désigne un vent glacial accompagné de tempêtes de neige. Le mot, emprunté tel quel à l’anglais américain, pourrait venir de l’allemand blitz (éclair). Sous l’influence de « blizzard » on est parfois tenté de mal orthographier l’adjectif bizarre, qui prend un seul « z », deux « r » et un « e » final. colloque Les deux « l » de colloque étaient déjà présents dans le verbe latin colloqui composé de cum (devenu col-) et de loqui (parler) qui a donné « loquace ». Plus récent, le nom coloc ou (coloc’) est l’apocope de « colocation », composé du préfixe co- et du nom location (du latin locare, « louer »). Il n’y a donc aucune raison d’écrire « colloc » avec deux « l » ! confetti Le nom confetti est emprunté à l’italien confetti, pluriel de confetto signifiant « bonbon ». Passé en français, il s’est éloigné de son étymologie pour devenir une « mince rondelle de papier coloré qu’on lance par poignées lors de certaines festivités ». À l’inverse de confetti, on notera que graffiti prend deux « f » et un « t ». libellule Le nom libellule a été attesté en 1758, sous la forme scientifique libellula, puis par Cuvier en 1798 dans sa graphie actuelle. Le double « l » est hérité du latin libella, qui signifie « niveau », par allusion au vol plané horizontal de l’insecte. occulte Les deux « c » d’occulte étaient déjà présents dans la racine latine occultus (caché), formée à partir du préfixe ob-, devenu oc- devant le « c » du verbe celare, qui a donné « celer ». À ne pas confondre avec oculaire, qui ne prend qu’un « c » parce qu’il vient du latin oculus (œil). sabbatique Les deux « b » de sabbatique étaient déjà présents dans l’hébreu sabbat (repos), qui a donné « shabbat ». De nos jours, en France, le nom désigne un congé non rémunéré dont bénéficient les salariés sous certaines conditions. L’année sabbatique ? Elle est généralement… sympathique ! Sandrine Campese Découvrez aussi sur notre blog : le premier article sur les doubles consonnes ; un article sur les consonnes finales muettes. Publié par Sandrine