Arabesque Ici, il n’est pas question de la célèbre série télévisée policière des années 80-90, mais d’une sorte d’ornement dont on a attribué l’invention aux Arabes (d’où le nom « arabesque »). Formées de lettres, de lignes, de feuillages entrelacés, les arabesques sont particulièrement esthétiques. On peut en admirer sur le célèbre palais de l’Alhambra à Grenade (Espagne). Composer Étymologiquement, « com-poser », c’est « poser avec ». Le verbe s’est appliqué très tôt à la production d’œuvres. Composer un livre, un poème, une peinture, une musique, n’est-ce pas assembler, combiner différentes parties entre elles pour créer un tout artistique, qu’il soit harmonieux ou hétéroclite ? Coquille Dans le jargon de la typographie, la coquille est une faute de frappe consistant à mettre un caractère à la place d’un autre. Une légende plaisante (et un tantinet grivoise) veut que la coquille tienne son nom de l’omission de la lettre « q » dans le mot « coquille » ! Cette origine n’a jamais été prouvée ; par ailleurs, l’oubli d’une lettre a un autre nom en typographie : c’est un « bourdon ». Cursif/-ve Un bel adjectif qui a la même origine que le verbe courir. En effet, quand on écrit en lettres cursives (ou simplement « en cursive »), ne fait-on pas courir sa plume sur le papier ? Depuis l’arrivée de la machine à écrire, puis des traitements de texte sur ordinateur, le manuscrit a laissé la place au « tapuscrit ». A-t-on ralenti le rythme pour autant ? Non, c’est toujours la course ! Gribouillis Voici un vieux mot employé pour la première fois par François Rabelais au XVIe siècle. Dans Pantagruel, Gribouillis est le nom d’un diable ; dans Le Quart-Livre, celui d’un cuisinier. Devenu nom commun, il désigne un dessin ou une écriture informe. Tous les artistes font des gribouillis ! Notez que « gribouillis » prend un « s » au singulier, contrairement à « graffiti ». Logogramme Ce mot, d’origine allemande, date du siècle dernier. Il est composé du grec logos (« parole », ici, « mot ») et de gramma (« caractère », « lettre »). Les logogrammes sont des dessins correspondant à une notion. Ils se lisent différemment selon les langues. Par exemple, l’esperluette « & » (et en français, and en anglais) et l’arobase « @ » (chez en français, at en anglais). Phylactère C’est le nom savant de la bulle (on dit aussi « le ballon ») de bande dessinée, dans laquelle on écrit les paroles ou les pensées d’un personnage. Le phylactère a d’abord été une banderole sur laquelle étaient inscrites les paroles prononcées par les personnages d’une œuvre d’art du Moyen Âge et de la Renaissance. Rébus Ce latinisme vient de res, « chose », que l’on retrouve dans « république », par exemple. Il est tiré de la formule latine de rebus quæ geruntur, « au sujet des choses qui se passent ». Un rébus est une devinette graphique composée d’une suite de dessins, de mots, de chiffres, de lettres évoquant par homophonie le mot ou la phrase qui est la solution. Exemple : nez rond, nez pointu, main = Néron n’est point humain. Signe Il suffira d’un signe, chante Jean-Jacques Goldman. En typographie, il y en a de nombreux : lettres majuscules, minuscules, accentuées, chiffres, espaces, ponctuation, trait d’union… Bref, chaque chose que nous écrivons est un signe (on dit aussi un caractère). Sur Twitter, on ne pouvait écrire qu’en 140 signes avant que la limite soit étendue à 280. Notons au passage que le nom signe est le doublet lexical de « seing », qu’il a remplacé. Tracé Ce mot nous renvoie d’abord à l’architecture, à l’ensemble des lignes constituant le plan d’un ouvrage à exécuter. En graphisme, le tracé est le contour d’un dessin, d’une écriture. On parle d’un tracé à main levée, par exemple. Pssst… Pourquoi ne pas découvrir aussi notre dossier pour améliorer votre style et notre article sur les signes de ponctuation ? Sandrine Campese Publié par Sandrine