Grammaire Homophones grammaticaux Règle d'orthographe « quoique » ou « quoi que » ? On n’entend pas de différence entre « quoique » et « quoi que » quand on les prononce, ce qui explique que certains écrivent « quoiqu’il fasse, je le soutiens » au lieu de « quoi qu’il fasse, je le soutiens ». Évaluer mon niveau Pour progresser en français, faites le test ! Lancer l’évaluation On vous explique Si le remplacement par « bien que » est possible, il faut écrire « quoique », en un seul mot. Dans le cas contraire, il s’agit de la locution « quoi que ». Quoiqu’on l’ait mis en garde, il continue à rouler trop vite. = Bien qu’on l’ait mis en garde, il continue à rouler trop vite. Quoique je l’aie avertie, elle s’enferme dans le déni. mais Quoi qu’on lui dise, il n’en fait qu’à sa tête. ? Bien qu’on lui dise, il n’en fait qu’à sa tête. Quoi que je fasse, tu n’es pas content. Avis de l'expert Bruno DEWAELE Champion du monde d’orthographe Si nécessaire qu’elle nous paraisse aujourd’hui, cette distinction est relativement récente dans notre langue. Il n’est que de parcourir notre littérature classique et de relire Boileau et Racine pour constater que, jusqu’au XVIIe siècle, on confondait sans vergogne l’un et l’autre tour. Du baume au cœur de ceux qui, aujourd’hui, se font sèchement reprendre ? Exercice Quoiqu’il exige, qu’il l’exige avec le sourire. Quoique votre argumentation soit séduisante, elle ne me convainc pas. Quoi que la crise nous ait touchés, nous nous en sortons. J’atteindrai mon objectif, quoique je doive sacrifier pour cela. Quoi que vous me reprochiez, dites-le-moi en face. Le disciple approuve son mentor quoiqu’il fasse. Quoique la campagne de pub n’ait pas marché, il ne perd pas espoir. Quoi qu’il fasse pendant son temps libre, qu’il l’indique sur son CV. Quoique me réserve l’avenir, je l’accepterai. Il se fait fort de rendre le travail à temps, quoi que le délai soit court. Quoi que ce soit, ne prenez pas de risque. “Quoi que je fasse, où que je sois, rien ne t’efface, je pense à toi.” (J.-J Goldman) Réponses Faux. Il faut écrire : Quoi qu’il exige, qu’il l’exige avec le sourire. Le remplacement par « bien que » est-il possible ? Non. « Bien qu’il exige, qu’il l’exige avec le sourire » n’est pas correct. Il ne faut donc pas écrire « quoiqu’il », mais « quoi qu’il ». Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Quoique la crise nous ait touchés, nous nous en sortons. Le remplacement par « bien que » est-il possible ? Oui. Cette phrase signifie : « Bien que la crise nous ait touchés, nous nous en sortons. » Il faut donc écrire « quoique » en un seul mot. Faux. Il faut écrire : J’atteindrai mon objectif, quoi que je doive sacrifier pour cela. Si c’est « quoique » qu’il faut écrire, on doit pouvoir le remplacer par « bien que ». Mais « j’atteindrai mon objectif, bien que je doive sacrifier pour cela » n’a pas de sens. Il ne faut donc pas écrire « quoique », mais « quoi que ». Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Le disciple approuve son mentor quoi qu’il fasse. Si c’est « quoique » qu’il faut écrire, on doit pouvoir le remplacer par « bien que ». Mais « le disciple approuve son mentor bien qu’il fasse » n’est pas une phrase correcte. Il ne faut donc pas écrire « quoiqu’il », mais « quoi qu’il ». Phrase correcte. Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Quoi que me réserve l’avenir, je l’accepterai. Si c’est « quoique » qu’il faut écrire, on doit pouvoir le remplacer par « bien que ». Mais « bien que me réserve l’avenir, je l’accepterai » n’a pas de sens. Il ne faut donc pas écrire « quoique », mais « quoi que ». Faux. Il faut écrire : Il se fait fort de rendre le travail à temps, quoique le délai soit court. Le remplacement par « bien que » est-il possible ? Oui. Cette phrase signifie : « Il se fait fort de rendre le travail à temps, bien que le délai soit court. » Il faut donc écrire « quoique » en un seul mot. Phrase correcte. Phrase correcte. Auteurs Projet Voltaire Auteurs Projet Voltaire : Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes Agnès Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnelle Pascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire