Grammaire Règle d'orthographe Signes grammaticaux « m’entend-il » ou « m’entend-t-il » ? Le t euphonique. Difficile de savoir quand il faut mettre un « t » entre le verbe et le pronom sujet ! D’un côté, on écrit : « Qui l’auteur évoque-t-il dans ce paragraphe ? » ; de l’autre : « Qui l’auteur dépeint-il dans ce paragraphe ? » Évaluer mon niveau Pour progresser en français, faites le test ! Lancer l’évaluation On vous explique Si l’on place un « t » entre un verbe se terminant par une voyelle (ou par un « c » non prononcé) et un pronom tel que « il », « elle » ou « on », on n’en met pas quand le verbe se termine par un « t » ou un « d » : Pense–t-il ce qu’il dit ? Qui convainc–t-il ? Mais Pourquoi l’interrompt-il ? Que répond-elle quand on lui demande son âge ? Avis de l'expert Bruno DEWAELE Champion du monde d’orthographe Si le « t » analogique dont nous avons parlé précédemment s’impose souvent pour faciliter la prononciation et éviter un hiatus, autrement dit la rencontre cacophonique de deux voyelles, il est superfétatoire quand la forme verbale se termine par un « d » : celui-ci ne se prononce-t-il pas comme un « t » quand il se lie à une voyelle ? Point trop n’en faut, par conséquent ! Exercice Votre client japonais comprend-t-il le français ? Le gouverneur a gracié le condamné, aussi suspend-t-on l’exécution. Le nouveau standardiste répond-il avec aisance au téléphone ? Combien d’exemplaires l’auteur s’attend-t-il à vendre ? La description du poste correspond-t-elle à la réalité du travail ? Pourquoi n’apprend-il pas à se servir de ce logiciel ? Comment écrit-t-on ce mot ? Quels articles la boutique vend-t-elle le plus cette saison ? S’attend-on que je sois autonome dès mon premier jour de travail ? Quelle thèse cet historien défend-il ? Réponses Faux. Il faut écrire : Votre client japonais comprend-il le français ? Lorsqu’il y a inversion du sujet, comme ici, et que le verbe se termine par un « d », on ne met pas de « t » entre lui et le pronom sujet : on écrit donc « comprend-il » et non « comprend-t-il ». Faux. Il faut écrire : Le gouverneur a gracié le condamné, aussi suspend-on l’exécution. Lorsqu’il y a inversion du sujet, comme ici, et que le verbe se termine par un « d », on ne met pas de « t » entre lui et le pronom sujet : on écrit donc « suspend-on » et non « suspend-t-on ». Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Combien d’exemplaires l’auteur s’attend-il à vendre ? Lorsqu’il y a inversion du sujet, comme ici, et que le verbe se termine par un « d », on ne met pas de « t » entre lui et le pronom sujet : on écrit donc « s’attend-il » et non « s’attend-t-il ». Faux. Il faut écrire : La description du poste correspond-elle à la réalité du travail ? Lorsqu’il y a inversion du sujet, comme ici, et que le verbe se termine par un « d », on ne met pas de « t » entre lui et le pronom sujet : on écrit donc « correspond-elle » et non « correspond-t-elle ». Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Comment écrit-on ce mot ? Lorsqu’il y a inversion du sujet, comme ici, et que le verbe se termine par un « t », on n’en met pas un autre entre lui et le pronom sujet : on écrit donc « écrit-on » et non « écrit-t-on ». Faux. Il faut écrire : Quels articles la boutique vend-elle le plus cette saison ? Lorsqu’il y a inversion du sujet, comme ici, et que le verbe se termine par un « d », on ne met pas de « t » entre lui et le pronom sujet : on écrit donc « vend-elle » et non « vend-t-elle ». Phrase correcte. Phrase correcte. Auteurs Projet Voltaire Auteurs Projet Voltaire : Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes Agnès Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnelle Pascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire