Conjugaison « Il s’assoit » et « qu’il s’assoie » Pourquoi ces deux formes du verbe s’asseoir à la même personne (3e du singulier) ont-elles des terminaisons différentes : « -t » pour la première, « -e » pour la seconde ? Asseyez-vous, on vous explique tout ! Évaluer mon niveau Pour progresser en français, faites le test ! Lancer l’évaluation On vous explique « Il s’assoit » est bien le verbe s’asseoir conjugué à la 3e personne du singulier au présent de l’indicatif : il, elle, on s’assoit, avec un « t » final. Exemple : « Elle s’assoit toujours devant moi en réunion. » « Qu’il s’assoie » est aussi le verbe s’asseoir conjugué à la 3e personne du singulier, mais au présent du subjonctif : qu’il, elle, on s’assoie, avec un « e » final. Exemple : « Cela ne me gêne pas qu’elle s’assoie devant moi. » Les deux formes se prononcent de la même manière. Dès lors, comment les distinguer à l’écrit ? Généralement, un verbe au subjonctif est annoncé par la conjonction de subordination « que » (« qu’ » devant une voyelle). On peut aussi remplacer par un autre verbe : si l’on peut dire (grammaticalement) « qu’il se prenne » ou « qu’il se fasse », alors il faut écrire « qu’il s’assoie ». Notons enfin que la même distinction existe pour d’autres verbes du 3e groupe tel « voir » : il, elle, on voit / qu’il, elle, on voie. Exemple : « On se voit demain. » / « Il faut que l’on se voie. » À lire également sur notre blog : « Ils voient » ou « ils voyent » ? Avis de l'expert Sandrine Campese Auteure et rédactrice indépendante Le verbe asseoir est complexe. Depuis les rectifications orthographiques de 1990, on peut l’écrire assoir à l’infinitif, c’est-à-dire sans le « e » du radical. Mais ce n’est pas tout ! À certains temps et modes, il possède deux conjugaisons. Pour reprendre les formes qui nous intéressent ici : Au présent de l’indicatif : j’assois / j’assieds ; tu assois / tu assieds ; il, elle, on assoit / il, elle, on assied ; nous assoyons / nous asseyons ; vous assoyez / vous asseyez ; ils, elles assoient / asseyent. Au présent du subjonctif : que j’assoie / que j’asseye ; que tu assoies / que tu asseyes ; qu’il, elle, on assoie / qu’il, elle, on asseye ; que nous assoyions / que nous asseyions ; que vous assoyiez / que vous asseyiez ; qu’ils, elles assoient / asseyent. Bien entendu, la même conjugaison s’applique à la forme pronominale (je m’assois / je m’assieds, etc.). Et à l’impératif ? On peut employer « assois-toi » ou « assieds-toi », mais pas « assis-toi » ! Consultez la conjugaison complète du verbe « asseoir » Exercice Dès qu’un passant s’assoit sur un banc, ce photographe de rue immortalise l’instant. Je n’apprécie pas qu’il s’assoit ainsi sur les principes de notre collaboration ! Dans une chanson, Francis Cabrel raconte que Dieu s’assoie sur le rebord du monde. « On s’assied où l’on veut ? », demande l’invité à ses hôtes. Sonné par la défaite, le joueur s’assoit sur la pelouse, le regard dans le vague. Qu’il s’assoit à l’arrière ne me pose pas de problème, à condition qu’il mette sa ceinture. On ne s’assied pas n’importe comment quand on est à table ! Ce n’est pas parce qu’on s’asseye dans le fauteuil présidentiel qu’on est apte à la fonction. « Loire-Atlantique : il s’assoye au milieu de la route pour faire ralentir les voitures. » Qu’elle s’asseye en travers du vélo si elle ne veut pas abîmer sa robe ! Réponses Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Je n’apprécie pas qu’il s’assoie / s’asseye ainsi sur les principes de notre collaboration ! Faux. Il faut écrire : Dans une chanson, Francis Cabrel raconte que Dieu s’assoit / s’assied sur le rebord du monde. Phrase correcte. Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Qu’il s’assoie / s’asseye à l’arrière ne me pose pas de problème, à condition qu’il mette sa ceinture. Phrase correcte. Faux. Il faut écrire : Ce n’est pas parce qu’on s’assoit / s’assied dans le fauteuil présidentiel qu’on est apte à la fonction. Faux. Il faut écrire : « Loire-Atlantique : il s’assoit / s’assied au milieu de la route pour faire ralentir les voitures. » Phrase correcte.